Dès son plus jeune âge, l'enfant handicapé mental occupe une place à part au sein de sa famille mais aussi de la société. La relation entre l'enfant et ses parents est parfois fusionnelle et son développement affectif et sexuel en est parfois perturbé.
Suite à cette situation, les relations sociales avec le reste de la société, les moments d'intimité et l'accès à l'information sexuelle sont donc limités.
Face à ce manque d'information et de dialogue, les personnes handicapées mentales arrivées à l'âge adulte vivent une certaine souffrance de ne pas pouvoir vivre une vie affective épanouie. Les actions éducatives en la matière ont souvent tendance à vouloir les protéger contre les agressions, les infections et les grossesses. Le message véhiculé donne une image assez négative de la sexualité, la faisant passer comme dangereuse.
Il est important de dépasser cette croyance qui maintient l'adulte handicapé mental dans l'idée d'être incapable d'avoir une vie sexuelle épanouie.
La littérature scientifique sur l'affectivité et la sexualité des personnes handicapées n'est pas très abondante. La plupart des articles rédigés traitent de la notion de protection et aborde peu ou pas la sexualité en terme d'éducation positive.
Dans une société ou l'on parle d'intégration de la personne handicapée, on ne peut omettre de parler de la sexualité des personnes handicapées.
En 2003, lors de l'année européenne de la personne handicapée,de nombreux groupes de travail ont été mis en place afin de réfléchir notamment à la question de l'affectivité et de la sexualité des personnes handicapées.
Notre Association est régulièrement interpellée à ce sujet par des associations, institutions, personnes handicapées mais aussi parents d'enfant et/ou d'adulte confronté à un moment ou à un autre de leur vie aux problèmes de parentalité, vie de couple, stérilisation,...
Lors de nos réunions de Plate forme communale de concertation, nous avons constaté que ce thème était abordé.